Belladone - 4. Ensemble

Cataleya se dégage des bras de l'inconnu:"Qu'attendez-vous de moi?" Il tend la main pour la saisir par le poigner:"Pas le temps de discuter, il vaut mieux filer. Nous nous ferons moins remarquer si nous nous faisons passer pour un couple. Tu es avec moi?" Elle se dégage une nouvelle fois et va dans l'armoire se saisir d'une perruque qu'elle enfile rapidement. Devant l'air surpris de l'inconnu, elle sourit:"Autant brouiller les pistes!"

Elle récupère ensuite son poignard qu'elle rattache au fourreau de sa cuisse. Elle enfile son manteau et attrape l'homme par le bras:"On y va mon mignon?" Sans plus perdre de temps, ils quittent la pièce. Cataleya l'entraine vers une sortie de service, donnant sur une ruelle derrière le bâtiment. Main dans la main, ils s'éloignent de l'hôtel d'un pas de promeneur dans l'air frais du matin. Gardant le silence, chacun s'assure discrètement qu'ils ne sont pas suivis. Instinctivement, la main de Cataleya serre celle de son nouveau partenaire lorsqu'il lui semble détecter un danger. 

Quelques rues plus loin, elle se risque à prendre la parole:"Et maintenant?" Il l'entraine sous un porche où il la prend dans ses bras avant de se pencher et de murmurer à son oreille:"Nous allons devoir marcher encore un moment. J'ai un bateau au port que nous pourrons utiliser pour quitter le pays. Une fois en mer, nous aviserons. Ok?" Cataleya se serre contre lui et murmure contre son cou:"Il faudra passer pendre des provisions: tu t'en charge. J'ai des armes planquées non loin: retrouvons-nous sur la place dans 15 minutes."

Il lui plante un baiser sur les lèvres avant de s'éloigner nonchalamment en direction d'une épicerie toute proche. Cataleya reste perplexe quelques secondes avant de rejoindre la planque où sont dissimulées ses armes. Elle récupère le sac et rejoint le point de rendez-vous. Le stress la gagne progressivement lorsqu'elle constate que son potentiel allié est en retard. Les minutes passent et son inquiétude grandit. Soudait, elle le voit surgir en courant, tenant un sac dans la main. Sans prendre la peine de ralentir, il crie "viens!" en passant devant elle. Elle lui emboite le pas sans hésiter, serrant le sac dans ses bras. 

Ils courent jusqu'au port où l'homme s'arrête brusquement pour l'attirer dans un recoin d'où ils peuvent observer discrètement le chemin qu'ils viennent d'emprunter. Quelques instants plus tard, un garde de Romero arrive, cherchant visiblement quelqu'un. Après s'être figé pour observer les environs, il finit par s'élancer dans la mauvaise direction. Poussant un soupir de soulagement, l'inconnu attrape la main de Cataleya et l'entraine:"Nous y sommes presque."
 
Ils essaient de se hâter tout en conservant une allure de touristes amoureux se promenant sur le port. Faisant mine d'admirer le paysage, ils jettent des coups d’œil prudents, s'assurant que les hommes de Romero ne débarquent pas. Doucement, l'homme entraine Cataleya par la taille jusqu'aux bord de l'eau. Il la fait monter sur le bateau avant d'appareiller. Le bateau commence à s'éloigner lorsque, sur le quai, ils voient arriver en courant l'homme qui les poursuivait.

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