Le temps d'une histoire

Il observe la jeune femme inconsciente près de lui: comme il voudrait qu'elle soit sienne! La douceur de ses cheveux, la chaleur de sa peau, ses lèvres entrouvertes qui n'attendent qu'un baiser... Il ne peut laisser tout cela lui échapper à nouveau. Il ne veut pas retourner à sa solitude, cette monotonie uniquement rompue par les interventions sans intérêt d'Andromède. Il faut qu'elle reste! Par n'importe quel moyen, il veut la conserver à ses côtés. Oubliant toute retenue, il caresse doucement sa peau dénudée. A son contact, la jeune femme frémit et s'éveille. Perdu dans ses pensées, il ne remarque pas la tristesse qui passe fugacement dans ses yeux. Il s'éloigne de quelques pas tandis qu'elle s'assied sur l'immense lit qui lui semble trop familier et toujours trop froid. Il revient rapidement près d'elle et s'assied à ses pied, visiblement radieux et satisfait. "Aëslynn, je voulais te remercier pour ta bonté envers

"Où suis-je? Qu'est-ce que c'est que cet endroit?" En regardant autour de moi, je vois un jeune homme assis. A sa posture, on dirait que le poids du monde pèse sur ses épaules. Peut-être puis-je faire quelque chose pour l'aider? Je m'approche doucement et pose ma main sur son épaule: "Bonjour? Tout va bien?" Il relève la tête et j'en ai le souffle coupé... "Rowen? Mais! Qu'est-ce qui t'arrive? Où est ton palais?" Il pousse un profond soupir en essuyant rapidement une larme qui pointe au coin de son œil. Il semble gêné d'être surpris dans un moment de faiblesse et se détourne de moi: "Aëslynn, c'est bon te de revoir. C'est un réel réconfort de ne plus être seul". Un tel désarroi perce dans sa voix que je ne peux m'empêcher de l'entourer maladroitement de mes bras.  Sans que j'ai le temps de réagir, il me fait basculer sur ses genoux et me serre contre lui. "Rowen, explique