Le loup et le chat - 10. Une porte vers le passé
Quelques mois se sont écoulés depuis qu'Alana et
Danaël se sont avoué leurs sentiments, remplis de jours comparables à un rêve
dont ils ne souhaitaient pas se réveiller. Pourtant Danaël ressent toujours une
pointe d’angoisse : Alana pourrait-elle décider de définitivement laisser
tomber son clan pour rester avec lui ? Cela lui semble impossible. Il sait
qu'elle a été profondément blessée par l'attaque à son encontre, d'autant plus
que les recherches ne se sont pas prolongées. Mais est-ce assez pour renier sa famille
? Lui n'aurait pas tourné le dos à la sienne...
Il se souvient de sa dernière rencontre avec ses
frères et de la peine qu'il a ressenti en devant les laisser. Zakary s'était à
peine remis de ses blessures, c'était sa première sortie. Cela n'avait pas dû
être facile mais, fidèle à ses habitudes, il n'avait rien laissé paraitre.
"Danaël ? Tout va bien ? Tu as l'air bien songeur." Perdu dans ses
souvenirs, il n'a pas entendu Alana arriver. Il lui sourit et l'invite d'un
geste à prendre place près de lui : « Je vais bien, ne t'inquiète pas."
Après une hésitation, il ajoute : «Je pensais à ma famille." Après tout,
s'ils restent ensemble, il faudra bien qu'elle apprenne la vérité.
Alana est surprise : depuis qu'ils vivent
ensemble, Danaël n'a jamais plus évoqué son passé. Peut-être est-ce l'occasion
d'en apprendre plus ? Elle se positionne de façon à lui faire face avant de se risquer
: « Et ce sont de bons souvenirs ? « Il lui sourit, ayant bien compris la
manœuvre. Il garde toutefois le silence : son passé représente un tel poids sur
ses épaules! S'il en parle à Alana, elle risque de ne plus le voir de la même
façon, d'avoir à nouveau peur de lui. Pourtant il ne pourra éviter le sujet
indéfiniment. Doit-il pour autant tout lui dire ?
Sentant son hésitation, Alana pose sa main sur la
sienne : « Mon cœur à fait son choix et rien de ce que tu pourras me dire ne me
fera douter de l'être merveilleux que tu es. S'il te plait, fais-moi confiance.
Je sens que cela te mine, en parler pourrait te faire du bien." Il plonge
son regard dans le sien, cherchant à déceler une éventuelle trace de méfiance :
tout ce qu'il voit c'est un profond amour. Il l'embrasse doucement avant de se
caler dans son siège : "Très bien. Mais avant de commencer, je veux que tu
gardes à l'esprit que tout ça s'est passé il y a fort longtemps."
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